test: Objectif Voigtlander Nokton 17,5 de 0,95.

Objectif Voigtlander Nokton 17,5 de 0,95.

J’avais hâte de pouvoir tester cette objectif qui, en équivalent 24x36, devient un 35 mm pour les appareils micro 4/3. Le 35 mm, c’est « la » focale cinéma par excellence.

L’intérêt de cet objectif n’est pas uniquement dans la focale qu’elle produit, mais dans ce rapport focale/ouverture exceptionnel que propose Voigtlander avec ses 0,95 de diaphragme en ouverture.

Certes, les données sont flatteuses, le prix est quand même conséquent, pourquoi donc tant d’énergie déployée pour parler de cet objectif ?

Parce qu’accouplé à un GH3 Panasonic, ce Voigtlander devient l’outil ultime pour la vidéo de nuit.

Découverte :

D’entrée de jeu, cet objectif … c’est du lourd. Tout d’abord, surpris qu’une aussi petite taille de boite puisse être aussi pesante, ce n’est qu’une fois le carton ouvert et l’objectif en main que l’on se rend compte du poids de la bête : 540 g, c’est à dire exactement le même poids que le GH3 lui même.

Une évidente ambiance de sérieux et de qualité se dégage de cet l’ensemble optique. Qualité des matériaux, des assemblages, tout est là pour offrir une vision extrêmement pro à l’instar d’un objectif Leica. Ce n’est pas uniquement un objectif… c’est un outil.

Nouvelle bague de diaph révolutionnaire :

Voigtlander innove pour offrir une bague de diaphragme autant pour les photographes que pour les vidéastes.

Le défaut innérant aux objectifs photos, détournés à des fins de vidéos, c’est d’avoir une succession de crans pour marquer la progression de diaph. Elle existe toujours sur cet objectif, mais… Voigtlander a réalisé un tour de passe-passe, pour permettre aux vidéastes de ne plus subir ce crantage.

Sur la bague de diaph se trouve deux excroissances, il suffit d’y placer ses doigts, de tirer en arrière et de tourner l’ensemble de 180° et vous voilà à la tête d’un objectif spécialement conçu pour la vidéo, sans crantages de diaph… libre comme l’air.

Voigtlander est le premier fabricant à proposer ce type de produit… révolutionnaire.

La bague de mise au point :

Elle est dans le « bon » sens, c’est à dire dans le même sens que les objectifs broadcast de nos caméras, ce qui fait que la recherche du point est aussi instinctive que ce que nous avons l’habitude d’avoir naturellement. Seul Canon à sur toute la gamme de ses objectifs ce sens de rotation que nous maitrisons parfaitement.

GH3 vs Canon 5D :

Peut être que certains auraient aimé des chartes, des mires, des chiffres, des graphiques… rien de tout cela, il y a des sites spécialisés qui en parleront mieux que moi.

Une seule idée était dans ma tête, le Voigtlander accouplé au Panasonic GH3, sont ils capable de détrôner le Canon 5D avec un 35 mm de 1,4 sur le terrain des très basses lumières.

C’est ce que je crois et pour un prix bien moins élevé.

Bien évidemment, c’est grâce à l’ouverture exceptionnelle de 0,95 de diaph que ce fait la différence, mais pas seulement. Le rapport optique entre un 35 mm 24X36 et le Voigtlander 17,5 (équivalent 35mm) pour du micro 4/3, ne sont absolument pas comparable. Si l’angle de vue est bien le même, la profondeur de champs est bien plus élevé sur micro 4/3.

Un autre avantage, du au GH3, c’est sa visée réflex électronique de 1,6 millions de pixels. Cela lui donne la capacité de faire le point en temps réel via le viseur et de compenser instantanément la mise au point, ce qui sera difficile à faire via l’écran dorsal du Canon 5D, quand bien même équipé d’une loupe ou alors il faudra le suréquipé d’un viseur électronique assez cher.

Sans ces accessoires, le Canon sera assez difficile à maitriser au niveau du point. Il y a de forte chance que le choix de diaphragmer s’impose et donc d’augmenter la sensibilité ISO.

Test :

Mettre le Voigtlander et le GH3 en situation extrême, pour cela, direction la BNF ou seul les éclairages publics amènent un semblant de lumière. Le défi, travailler à pleine ouverture sur des personnages en mouvement, avec la plus petite sensibilité ISO.

Voilà le résultat, avec une sensibilité de seulement 800 ISO.

test voigtlander 17,5 nokton 0,95 + panasonic GH3 from eric delagneau on Vimeo.

Ce que j’ai apprécié en plus, c’est cette proximité que l’on peut avoir avec l’équivalent 35 mm, proche du sujet, comme dans la vie et suffisamment de profondeur de champs pour ne pas être toujours flou sur les visages, mais en même temps, qui savent se détacher de l’arrière plan. Même à 0,95 de diaph, il est tout à fait possible de faire le point en micro 4/3, avec aussi pour avantage un gain substentiel sur les ISO afin de ne pas dégrader l’image.

Conclusion :

Le Voigtlander est un très bel objet, que l’on aura plaisir à posséder, à l’instar d’une très belle montre aux qualités de fabrication remarquables. Mais c’est un outil puissant et de très bonne facture qui permet de flirter et de filmer dans les basses lumières, tout comme le ferait la référence de ces dernières années… le 5D, avec, à mon gout, un nombre d’avantage non négligeable :

-profondeur de champs étroite, mais utilisable au regard de la taille du capteur

-qualité de fabrication

-sens de mise au point

-poids et prix de l’ensemble Panasonic et voigtlander

-faible gain en ISO nécessaire