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Dossier santé : Problème de dos… le mal des JRI.

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J’espère que nombres de REDACTEURS auront l’envie de lire cette article, non pas qu’ils soient directement concernés, mais bien pour qu’ils puissent mieux comprendre les enjeux qu’impliquent les nouvelles manières de faire des reportages.

 

Lorsque l’on est jeune JRI, on veut casser la baraque. On a le potentiel, le physique, le mental. Rien n’est trop difficile, trop long, trop lourd. C’est bien normal.

 

Pourtant on ne prend pas assez la mesure que le dos est notre outil de travail, au même titre que notre œil et notre esprit. Comment être stable, caméra à l’épaule, si le dos n’est pas suffisamment puissant pour tenir 9 Kg ? C’est les nerfs et les tendons qui supportes et la colonne vertébrale qui trinque.

 

Avoir une hygiène de vie n’est pas forcement le premier impératif lorsque l’on n’a pas de vision à long terme. Mais un jour… comme tout le monde, l’âge s’installe et les problèmes longtemps ignorés apparaissent.

 

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Si j’expose ici mon cas, c’est pour dire que j’ai toujours aimé mon métier, que j’ai cherché à faire de belles images, parfois au détriment de l’ergonomie, parfois en allant au delà de mes capacités physiques. Aujourd’hui, pour moi, c’est trop tard. Par contre, cela peu donner une vision concrète à nombres de JRI qui ne prennent pas encore conscience de la nécessité de savoir se préserver. Souvent ils ont entendus « tu devrais faire de la natation pour ton dos… » Sans réellement en cerner l’intérêt.

 

 

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J’ai 50 ans à présent et me voici en arrêt de travail depuis plus de 2 mois. Un mauvais coup sur le dos, oh …rien de dramatique, et tout bascule, les problèmes chroniques se transforment alors en 1 problème global.

« J’ai mal au dos », voilà une phrase qui semble bien anodine, pourtant, il ne faut pas l’entendre de manière distraite. Ce ne sont pas des maux de tête, les problèmes de dos ont des effets cumulatifs.

Médecin, kiné, cette fois ce n’est plus suffisant. Scanner, rien de cassé, mais voilà… les deux premières vertèbres dévoilent au grand jour un trop fort tassement des disques et du nerf sciatique. Les années de pratiques de la caméra sont à l’origine de ce problème. Demain, c’est le rhumatologue qu’il me faudra rencontrer, peut être pour des infiltrations…

 

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Notre travail est réalisé de plus en plus souvent à l’épaule avec l’ignorance de nombreux rédacteurs sur les contraintes musculo-squelletiques que nous devons subir au quotidien, nous demandant de faire « LIVE » en permanence, des ITW à rallonges à l ‘épaule, les micro-trottoirs ou en demandant de prendre « tout » au cas ou… , oh ce n’est pas que de leur fait, leur hiérarchie aussi attend cela. Et puis deux ou trois tournages différents par jour, avec deux ou trois rédacteurs qui nous espères à 100% de nos capacités. Mais aussi se sentir si souvent déménageur de matériel que véritable JRI pour prendre, tester, déplacer, charger dans la voiture, décharger de la voiture, monter, tourner, démonter, rentrer, sortir le matériel, pour le rendre au magasin et tout recommencer pour un autre tournage.

 

C’était mieux avant ?... oui… les problèmes de dos n’étaient pas aussi nombreux, pourtant avec des caméras plus lourdes, mais l’organisation du travail était bien différente « à l’époque », on avait le temps d’organiser sa journée et d’alterner travail au pied et travail en live.

Aujourd’hui les choses sont bien différentes,  c’est une constatation et il faut faire avec. Il n’y aura pas de retour en arrière.

Il est possible pourtant d’améliorer la situation de tous, en terme thérapeutique et en particulièrement pour les plus jeunes d’entres nous, pour la prévention.

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La seule chose réellement efficace pour éviter à l’avenir les problèmes de dos pour les JRI est la musculation sur les muscles dorsaux et le meilleur moyen d’y parvenir c’est la natation avec le dos crawlé. C’est efficace et pas cher.

L’inconvénient, c’est une nage peu naturelle, difficile et contraignante. Pourtant c’est une arme redoutable pour muscler les bas dorsaux et d’ainsi créer une excellente protection pour les vertèbres et ses disques du bas du dos.

Actuellement à France télévision, nous avons l’APDE (accompagnement physique au développement ergonomique) initiative intéressante et suivi par nombres de JRI. Pour autant l’APDE ne permet pas de renforcer les muscles dorsaux.

Il pourrait être judicieux d’aller plus loin dans la protection physique des JRI, au regard des contraintes qu’ils subissent, en proposant des cours de natation pour le dos crawlé.

 

 Bien évidemment, on pourrait entendre que c’est de la responsabilité de chacun que d’aller 1 heure à la piscine, deux fois par semaine. Mais cela serai un piètre calcul quand on voit les chiffres astronomiques des jours de maladies prit dans le service JRI et qui ne cessent de grimper années après années. Combien cela peut il couter à la société un tel nombre d’arrêt de travail. Bien plus que d’offrir des cours de natation en tous cas.

Il n’est déjà pas si facile de se motiver pour aller à la piscine, alors si en plus c’est pour faire du dos crawlé, autant dire que seul, vous ne trouverez pas la motivation nécessaire pour réaliser cet exploit. Etre en groupe et encadré par un maitre nageur permettrait de travailler de manière véritablement efficace.

logo natation

 

Qlq renseignements pris auprès de la piscine de la plaine (paris 15) qui se trouve sur la ligne de tram passant devant France 2. Il est possible d’organiser des cours de 40 minutes pour 5 à 10 personnes. Il y a des cartes dites « d’animation » à 53 euro les 10 coupons, plus le prix de l’entrée qui doit tourner autour de 3 euro (hors abonnement).  Mais il doit être possible de négocier un tarif global à l’année, ainsi que des horaires fixes avec un maitre nageur, pour des jours donnés.

 

 

Mais tout n’est pas qu’une histoire d’argent, il faut aussi faire accepter cette organisation. Le temps de faire l’aller et le retour à la piscine avec les 40 mn de cours, demande à disposer de 2 heures pour réaliser cette activité. Là, seul la direction peu prendre acte de cette nécessité pour offrir aux JRI de quoi faire face aux trop nombreux arrêt de travail qui régissent notre métier.

Affaire à suivre donc, je vais tenter d’en parler auprès de la DRH et de la médecine du travail.

Si cette idée vous séduit, n’hésitez pas à m’envoyer un mot à ce propos. Si nous sommes nombreux à avoir ce désir, ce sera un atout supplémentaire si je puis me référer à des lettres de soutient et des noms.

si vous avez lu cet article jusqu'au bout, je vous en félicite tant le constat n'est pas agréable et que la solution et la prévention ne font pas forcement envie. vous voici avec un exemple concret, le mien... on peut toujours penser que ça n'arrive qu'aux autres, se sentir assez robuste, je vous le souhaite. mais aujourd'hui, MON constat... j'en rage... "ah si j'avais su...", mais je savais comme nous tous et n'en avais pas compris l'intérêt...

 

 

 

 

 

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